Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/206

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aussi, jaloux de leur pouvoir. sentaient bien, que sous le gouvernement d’un prince puissant, il serait bien faible. Les traitemens rigoureux, on pourrait dire absurdes des gouverneurs danois, finirent par désespérer la nation. Gustave-Vasa parut et son pays fut délivré du joug de l’étranger. Tout en admirant son courage, on ne peut s’empêcher de regretter pour le bien des peuples, que cette union si politique n’ait pas été durable.

Dans le mois de février, il se tenait des états sur cette même plaine de Mora-Stenar appelée All-häyar-ting, comme qui dirait place ou chose à écouter tout le monde. On avait fixé le temps le plus froid. afin de faciliter les moyens de s’y rendre ; dans ces temps sur-tout, où vraisemblablement les chemins n’étaient pas très-bien entretenus, on devait attendre la neige pour faire de longs voyages. Comme d’ailleurs ces états se tenaient en plein air, le froid cuisant devait faire dépêcher les affaires. La se trouvaient les Jarlar (les comtes ou petits rois) les Hersar (les propriétaires de terre), les Lagmän (les gens de loi) et les Boude (les paysans libres et propriétaires qui devaient un service militaire). Le roi était assis sur un siège élevé, entouré de sa cour.

Les états se séparaient d’eux-mêmes après huit jours : on n’y délibérait guères, que de la