Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/244

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fection de culture dont ils pourront tirer très-grand parti.

Dans les bas-fonds, près du lac Mälarn, croît une espèce d’anémone sauvage ; elle a la fleur blanche. Les habitans sont dans l’usage de la piler et de s’en servir au lieu de mouches cantarides. Elle produit-lie même effet ; on m’a même assuré qu’il était encore plus fort et qu’il faut en user avec beaucoup de ménagement.

La neige est de grande importance en Suède ; elle facilite les charois, et souvent sans elle on serait très-embarrassé. On se sert pour l’ouvrir, d'une espèce de charrue triangulaire, composée de deux planches en équerre et de quelques arcs-boutants pour les soutenir. Un cheval et un jeune garçon suffisent souvent, pour frayer un chemin à travers la neige. Quand on a vu, combien facile est cette opération, est-ce qu’on ne doit pas rire de bon cœur, en entendant dire que la poste de Londres manque souvent huit jours de suite à Édimbourg, parce qu’il a tombé de la neige sur les hauteurs entre Berwick et Dunbar, un espace de chemin d’environ douze milles anglais, (deux mille suédois.)

La charrue triangulaire, dont j’ai parlé plus haut, ouvre sans doute le chemin avec facilité ; mais elle à l'inconvénient de trop écarter la neige,