Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/278

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

linguæ dalecarlicæ, entre les trois principaux dialectes de la Dalécarlie, le gothique de l'évêque Ulfilas, au quatrième siècle de l’ère chrétienne et li islandais moderne, semble frappant, pas assez toutefois, pour que qui entendit l’un, pût aussi sans peine entendre l’autre.

Le docteur évêque Ruden, assure qu’un ambassadeur suédois avait amené avec lui en Angleterre un garçon de la Dalécarlie, et qu’il pouvait causer avec les Anglais des montagnes, (probablement les Écossais) ; il n’est pas, de doute que le dalécarlien et l’écossais ont beaucoup de rapport. Pour que les habitans de l’un de ces pays, comprissent ceux de l’autre, il faudrait cependant que les signes et les gestes suppléassent à ce qui manque de ressemblance entre les deux langues.

Le pays que je parcourais depuis Orsa, n’était pas à beaucoup près si fertile ni si peuplé. C’était des bois continuels : les montagnes s’élevaient peu-à-peu. La rivière Dal-Elfven dont je retrouvai le cours n’était plus si considérable ; tout annonçait le commencement des déserts, qui touchent à la Norvège ; tout à coup cependant, j’aperçus encore un bassin bien cultivé et rempli de villages, c’était le pastorat d’Elf-Dal, le dernier de ce pays.

Les fiälles, ou les plus hautes montagnes, sont encore à dix ou douze milles. Dans ce long espace,