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là même méthode. Il semblerait qu’il y ait réellement deux peuples bien distincts dans le même pays. Les premiers, dans tous les rangs de la sgociété, sont généralement d’une politesse achevée, aimables, instruits, et serviables ; les Paysans, dans les parties peu fréquentées, sont peut-être la race la plus respectable de mortels que l’on puisse trouver ; mais les autres par leur fainéantise, et leurs révérences et leurs baisers, tant sur la main des dames que sur la bouche des hommes, joint à leur suffisance, n’en sont assurément pas les plus aimables.

Le pasteur de Mora, le docteur Suèdelius, est un des hommes les plus respectables de cette province, et dont les manières franches et loyales n’ont guères de ressemblance avec celles que je viens de peindre ; c’est par cette raison, que pour ne faire allusion à personne, j’ai placé cet article ici.

Le pastorat de Mora était autrefois très-considérable ; et quoique on en ait détaché dix à douze paroisses, il peut encore contenir sept a huit mille habitans.

C’est sur un petit tertre, près de l’église de Mora, que Gustave-Vasa harangua les paysans de cette province, pour les déterminer à s’armer pour la défense de leur patrie. Sa harangue ne réussit