Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/99

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nuit par un homme qui y veille, et à quelque heure que l’on vienne, on est sûr d’avoir des remèdes sans éveiller les voisins. On les délivre par un guichet à la porte de la rue, pour la sureté du propriétaire ; c'est la même chose dans toutes les villes de Suède. La manière dont les médecins sont établis dans le Nord est très-libérale ; ils ne sont point payés par visite ; le dernier jour de l'an, chacun leur envoie sa quote part.

L’hôpital des femmes en couche, ne contient que 25 lits : il serait à propos d’en augmenter le nombre et d’en faciliter l’entrée aux femmes grosses ; peut-être diminuerait-on de cette manière, les infanticides qui sont assez nombreux, à ce qu’on prétend. On coupe quelquefois la tête aux filles, pour ce crime. Le vol simple n’est pas puni de mort : le voleur est condamné au fouet et à travailler dans une forteresse : aussi y en-t-il fort peu. (On peut se rappeler que j’ai traité ce sujet, dans le volume sur la grande Bretagne p. 32 et 33.) La peine de mort est réservée seulement pour le meurtre, et assure-t on la contrefaçon des billets de banque.

L’industrie a fait de très-grands progrès ; quelques particuliers ont établi des machines semblables à celles de l’Angleterre. Mr. Helmius, entre autres, a une fabrique dans le faubourg du nord,