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dans lesquelles ils étaient eux-mêmes, ce parapluie me donnait un air de grand seigneur, et il me fallait avoir toujours le chapeau à la main.

Malgré ces coups de chapeau, je dois dire que les gens à qui on a affaire en voyageant dans le Gestrickland, ont bien quelque rapport avec ceux du voisinage de Stockholm, en outre qu’on ne peut rien avoir. Après avoir demandé inutilement plusieurs choses, je demandai enfin de l’eau et l’on me montra la pompe avec une complaisance singulière.

Les personnes à qui j’étais recommandé à Gefle, étant absentes, je pris le parti, le jour de la St.-Jean, d’employer mon temps à aller voir la chûte d’eau d’Elfkarby, la dernière de la rivière Dahl. Elle tombe à un demi-mille de la mer ; elle est fort belle assurément, mais beaucoup moins que celle de Trolhãtta.

En France, on plante le mai, le premier jour du mois de mai, et l’on fait des feux à la St.-Jean. En Suède, c’est tout le contraire ; on fait des feux le premier de mai, et l’on plante le mai à la St.-Jean. On couvre l’arbre de fleurs et les paysans dansent autour ; je pus remarquer cela à une grande forge au milieu du chemin, où l’on a fait un lac artificiel qui embellit ce pays, entièrement couvert de bois de sapins. Les chê-