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Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/108

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la canaille, et la disposant à tous les mouvements, que ceux qui les employaient pouvaient désirer.

Les bulletins de l’assemblée de Versailles, servaient à animer leur fureur, lorsque le sujét leur manquait. C’était là, que les nouveaux législateurs, énvoyaient leur déliberations où plutôt, c’était par l’ésprit de la multitude qui entourait leur brailleurs, qu’ils traçaient les décrets, qui devaient faire, disaient ils, l’honneur de la France.

Les filles et les poissardes, étaient mises en jeu, elles étaient les Amazones des modernes législateurs, dirigeaient les conseils, commandaient les expéditions, et par la suite, on les chargea du soin de couper les têtes et de promener en triomphe, les membres sanglants et déchirés.

Une police sévere, avait contenu jusqu’alors, ce rebut de toutes les nations, qui ne sachant que devenir, se rendait à Paris, et dont la subsistance dépendait entierement du hazard ; mais comme on l’a pu voir, cette police n’était plus la même et comme ceux qui étaient dans la ville, n’avaient plus rien à craindre, un nombre immense de vagabonds s’y rendit de toutes parts.

Les gardes Françaises, étaient depuis si longtemps dans la capitale, et leur intimité avec les habitans était devenue si etroite, qu’ils en avaient adoptés toutes les opinions politiques ; l’argent et les menées du Duc d’Orleans avaient fcus les gagner entierement à son parti, quoiqu’il se put, que le grand nombre ne s’en doutat pas, et se laissa séduire par ces belles maximes, que c’était un crime éffroyable, de tirer sur leur freres ; dispositions qu’ils avaient