Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/109

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déja montrés dans différentes occasions, entre-autres, lors de la sédition de Réveillon.

Ils semblaient disposés, non seulement à ne point s’opposer, à ce que la populace commit des actes de violence, mais même à la soutenir et à en faire plus qu’elle même ; pour empêcher, que leur bonne volonté ne se refroidit, les factieux leur fournissaient abondament, du vin, de l’argent, des femmes, et leur conduite devint si ouvertement séditieuse, qu’ils quittaient par centaine les casernes, où leurs officiers, avaient jugés à propos de les confiner et se rendaient au palais royal, où la multitude les recevait avec les plus grands transports de joye.

Pour ces actes d’insubordination, onze des plus mutins furent mis à l’abbaye ; les orateurs, lurent une lettre dans le jardin du palais royal, qui exhortait le peuple, à opérer la délivrance de ces braves gens, qui souffraient pour avoir pris sa cause. Le peuple courut à la prison, forçat les portes, et délivra les prisonniers, qui furent fort bien traites et comblés de présents. Le lendemain, une députation des Parisiens, se présenta à la barre de l’assemblée nationalle, demandant comme un droit, que les prisonniers qu’ils avaient délivrés, fussent entierement acquittés : l’assemblée, pria sa majéfté d’exercer sa clémence envers eux, le roy leur accorda leur grace et ainsi détruisit, tout ce qui pouvait réster de discipline, parmi le militaire, et de vigueur dans le gouvernement civil.

Il eut peutêtre été difficile au roi, de refuser cette grace, à l'assemblée nationale, vu les circonstances, mais, il semble,