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Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/113

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payemens public’, allaient être arrêtés, les états dissous et Paris réduit en cendre par les troupes, qu’on n’avait assemblé que pour ce dessein.

On faisait courir le bruit, que le Duc d’Orleans avait été arrêté, avec plusieurs membres tres populaires de l'assemblée. Pour faire connaitre combien le public était affecté, des députations, partirent des assemblées du palais royal et donnerent ordre de fermer les théatres, comme dans une grande calamité publique.

Les partisans du Duc d’Orleans, ne manqerent pas cette occasion d’augmenter sa popularité, en semblant unir sa cause avec celle du ministre exilé ; la populace s’assembla en foule, dans différents quartiers de la ville, et porta en triomphe, son buste et celui de Mr. Necker couverts d’un crêpe noir .... Il parait inconcevable, de voir tout un grand peuple, s’agiter, se déséspérer, parce qu’un Genevois bien vain, bien suffisant, bien ignorant, avait été renvoyé du ministere.

L’opinion publique, était tellement montée, qu’il était impossible que quelque explosion subite et terrible n’eclata pas tout à coup ; si le Duc d’Orleans, qui alors était l’idole du peuple, eut profité de ce moment de crise, je ne fais point de doute, qu’il eut pu se frayer le chemin du trône ; il parait qu’alors, le courage lui manqua et que ler factieux avec qui il était lié, désésperant de le résoudre à paraitre lui même, furent obligés d’avoir recours à son buste, pour augmenter la fermentation du peuple.

Mirabeau, n’avait pas fait grande cérémonie, de dire à