Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/114

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plusieurs de ses co-députés, même d’un parti différent : " je suis autant pour la monarchie que vous, mais qu’importe Louis seize, où Louis dix sept, comme roy, où au moins comme lieutenant général du royaume, car enfin nous ne pouvons pas être gouverné par un bambin. J’ai parlé de ce projet, avec son Altesse le Duc d’Orléans et il a reçu ma proposition avec toute la grace imaginable * "


J’ai joint dans le même discours, ce que Mirabeau dit à Messieurs Duport et Bergasse, et dans un autre moment à Mr. Mounier.


C’était assurément, une grande faveur pour la France, d’avoir son Altesse à la tête du gouvernement, et pour ministre l’honnête homme Mirabeau.

La populace ne s’en tint pas longtemps, à la farce devenue ridicule, par la lacheté du Duc d’Orleans de le porter avec Necker sur les épaules. L’on sonna bientôt le tocsin, dans tous les quartiers de la ville, on cria aux armes ; des partis nombreux, mirent le feu aux nouvelles magnifiques barrieres, que la cour avait bâti l’année précédente.

En conséquence de ce desordre, quelques détachement des régiments de dragons et de cavalerie, cantonnés dans la ville, furent envoyés en patrouille dans les rues il y eut une escarmouche un peu vive, entre une des patrouilles et le peuple dans la place Louis XV. le prince de Lambesc, à la tête d’un détachement de deux cent cavaliers de son régiment de royal Allemand parut dans ce moment ; La populace le reçut à coup de pierre, il la chargea alors et la chassa dans le jardin des Tuileries, où dans le désordre,