Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/127

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LES BRIGANDS, — QUELQUES ACTES DE FERMETÉ, ― LE GOUVERNEMENT, NUL, — MASSACRE A NISME, — CORRUPTION DES TROUPES — COUR DES PRINCES A TURIN, — EXPEDITION DE LYONS, A LA FIN DE 1790.


C’est ainsi qu’occupant mon loisir, je débrouillais les causes du malheur qui nous accable. C'est du moins une consolation pour l’homme d’honneur, de tacher d’en garantir les autres peuples, en exposant à la vue de ceux qui le gouvernent, les fautes qui nous y ont plongés.

Mon intention, n’est de tracer les crimes qui ont suivi la révolution, qu’autant qu’il sera nécéssaire, pour amener les faits qur je veus rapporter : comme je ne connais aucun papier, qui ait parlé des efforts, que les princes et la noblesse de France, ont fait pour en arrêter les progrès, mon principal guide sera ma mémoire, et j’éspere que d’après cet aveu, on éxcusera le manque de suite, où de régularité qui pourra quelques fois paraitre.

Trois jours après, que le roy eut pris la cocarde nationale, Foulon, Berthier et plusieurs autres personnes, furent massacrés par le peuple, avec des circonstances qui font frémir d’horreur. Il suffisait de déplaire à la populace, pour courir le risque d’être sur le champ mis à mort ; loin que l’assemblée nationale (en qui tous les pouvoirs étaient alors réunis) cherchat à appaiser les désordres, et à punir les assassins, les factieux