Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/168

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répondit que c’était une hérésie effroyable et un crime capital que de consentir à le prêter ; une dispute s’éleva, à la fin de laquelle, les jureurs qui étaient les plus forts, se disposaient à jetter à l’eau trois où quatre non jureurs ; ce fut avec beaucoup de peine, qu’on parvint à les en empêcher.

Lyons se ressentait peu, de la derniere découverte du plan projetté des princes à la fin de l’année précédente : les magistrats, étaient des gens sages et modérés, qui ne pensaient qu’à maintenir la paix entre tous les partis.

Heureux, si au lieu d’avoir fait un reproche aux gens sages, pour s’être mis à la tête des nouvelles administrations, les royalistes les eussent au contraire encouragés par toute la France et y eussent eux mêmes pris du places : mais on aurait alors regardé comme infame, tout gentilhomme qui se serait permis d’en prendre, et l’homme qui est capable de braver un préjugé aussi violent, ne mérite-t-il pas, d’en éprouver la rigueur.

Le général Luckner, venait d’arriver à Grenoble, avec un sécrétaire du duc d’Orleans, un Mr. Ferrier, général de nouvelle fabrique : Luckner était commandant en apparence, mais réellement sous les ordres du serviteur d’Egalité. D’àprès cette alliance, un peut bien enfer, qu’elles furent les démarches, du pauvre vieux général ; il fut à la municipalité et voulut recevoir d’elle ses pouvoirs ; il fut enfuite faire des visites à tous les membres séparément[1] : Il

  1. Un d'eux était cordonnier et croyant que le général Luckner, avait