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Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/236

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de milliers d’émigrés ! appercevant que les allies ne réclamaient pas les malheureux qu’ils avaient fait prisonniers, et n’osaieat pas même user de représaille, ils firent cette loi de sang qui condamnait à la mort, tout émigré qui leur tomberaient dans les mains. Si les alliés eussent offerts de changer ces trois cent prisonniers, contre les quatorze émigrés qu’ils avaient pris, vraisemblablement ils ne l’eussent pas refusé et c’eut été un modéle pour d’autres traités d’échange.

Ceci est une vérité d’autant plus incontestable, qu’aprés cinq ans d’une guerre horrible, dans laquelle il semble qu’on se fit un devoir de laissr les émigrés comme garnison, dans les places fortes qu’on abandonnait à elles mêmes, sans que jamais on capitulat pour eux à la réddition de la place ; l’Archiduc Charles vient enfin, de menacer si positivement d’user de représailles, sur les prisonniers républicains, dans le cas où aucuns des gentils-hommes où soldats de l’armée de Condé seraient mis à mort, pour avoir été pris les armes à la main : qu’à la fin les républicains ont consenti à les échanger. … pourquoi n’a-t-on fait cette déclaration, dès cette époque.

Les princes établirent leur quartier général à Arlon, petite ville, à quelque distance de Luxembourg et de Longwi, dont nous apprimes bientôt la honteuse évacuation aussi bien que celle de Verdun. Je crois à propos d’en parler un peu, et de rapporter les bruits qui couraient sùr la reddition de ces deux places.

Le général patriote qui attaqua Verdun, et à qui l’on