Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/242

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Le gouverneur alors, pour épargner les provisions qui n’étaient pas très abondantes, proposa de faire sortir les émigrés de la ville. Ceux-cy offrirent de se rendre utilles, à la défense de la place qui manquait de garnison, au cas qu’elle fut attaquée ; leurs services furent accéptées, on leur donna des armes et ils se formerent sur le champ en compagnies, commandés par trois officiers généraux Français. Les Autrichiens avaient été obligés de se retirer derriere le Roer et d’abandonner la défense du pays : La premiere opération du Général Dumourier après la déclaration de guerre, dans le mois de Mars 1793, fut de mettre le siege devant Maestricht, par son lieutenant Miranda.

La ville n’étant pas dans un état bien régulier de défense, se serait probablement rendue, si les chefs des émigrés ne s’y fussent absolument opposés, en déclarant que la ville pouvait se rendre, mais qu’ils étaient déterminés à ne le pas faire. Cette résolution détermina à tenir ; on confia bientôt aux émigrés, les postes les plus honorables *. On chargea les officiers d’artillerie parmi les émigrés, d’ériger une batterie, qui faisait à elle seule autant, et plus d'effet que toutes celles de la ville †.


Les patriotes étaient assez près d’eux, pont qu’ils pussent entendre intelligiblement , ce sont ces B――― d’émigrés qui font tenir la ville, mais patience, dans peu nous les traiterons comme ils le méritent.


Lorsqu'un boulet faisait beaucoup de ravage, les patriotes qui connaissaient, la déxtérité et le savoir de ces officiers, avaient coutume de dire, c'est un émigré qui passe dans les rangs.


Les bombes pleuvaient avec violence on en jetta pendant les cinq jours et cinq nuits que dura le siege, plus de