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Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/245

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Le coup décisif arriva enfin. ... nous fumes licentiés ! les souverain, ne craignirent pu d’exposer aux yeux de leur sujets, les défenseurs du trône récompensés de leur dévouement, par le déséspoir, la misere et le mépris qu’elle entraine *.


Lorsque j’étais presque à la fin de l'impression de cet ouvrage, on m’a procuré un livre traitant de l'état réel de la France à la fin de 1795, et de la situation politique de l'Europe à la même époque certainement écrit par un officier français émigré, la noble chaleur et la vérité avec laquelle les malheurs de l'Europe y sont traités, le rend digne de l’attention ; lorsque je me suis trouvé au moment de notre licenciement fatal, je me suis permis de faire usage de quelques reflexions que j’y ai trouvé. On les trouvera sages, quoique vigoureuses et respirant la loyauté la plus pure, quoique blamant la conduite des roys.

Ce que j'ai tiré est marqué avec des guillemets.


" Ainsi secondant les plans des démagogues et accomplissant les vastes projets des désorganisateurs de la société, ils ont donné le spectacle impolitique de la degradation perpétuelle," de la noblesse la plus fiere et la plus pleine de sentimens d’honneur, " à tous les démocrates du monde, bien plus flattés de la mort morale qui la tue, que de l'échaffaud qu’ils lui ont dréssés.

" En vain quelques ésprits droits, quelques coeurs honnêtes lui ont fait sentir que des malheurs ne sont pas des crimes, qu’une misere doit la source est aussi honorable, est une vertu : la générosité de quelques ames grandes, n’a pu lui faire oublier l’indélicatesse des petites," infiniment plus nombreuses. " Etrangere par-tout, en butte a l’ironie où à la persécution, elle n’a recueilli de son attachement à la royauté et aux anciennes loix de son pays, qu’un arrèt sévere qui la proscrit à jamais ; en