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Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/255

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Second Discours du Roy.


" J’ai voulu aussi, messieurs, vous faire remettre sous les yeux, les différent bienfaits que j’accorde à mes peuples. Ce n’est pas pour circonscrire votre zéle dant le cercle que je vais tracer, car j’adopterai avec plaisir toute autre vue de bien public qui sera proposée par les états généraux ; je puis dire, sans me faire illusion, que jamais roi n’en aura autant fait pour aucune nation ; mais qu’elle autre peut l’avoir mieux mérité par ses sentiment, que la nation Françoise ? je ne craindrai pas de l’exprimer, ceux qui par des prétentions éxagérées, où par des difficultés hors de propos, retarderoient encore l’effet de mes intentions paternelles, se rendraient indignes d’être regardés comme François."

Lorsque le roi eut fini de parler, le garde des sceaux remonta vèrs le trône, fléchit le genou comme la premiere fois, revint à sa place, et lut cette seconde déclaration, monument glorieux des bonnes intentions du roi, et sur le quel on ne peut fixer les yeux sans les sentir baignés de pleurs.

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Seconde Declaration.


Art. I. Aucun nouvel impôt ne sera établi, aucun ancien ne sera prorogé au dela du terme fixé par les loix, sans le consentement des représentans de la nation.

Art. II. Les impositions nouvelles qui seront établies, où les anciennes qui seront prorogées, ne seront que pour l’intervalle qui devra s’écouler jusqu’à l’époque de la tenue suivante des états généraux.

Art. III. Les emprunts pouvant devenir l’occasion nécessaire d’un accroissement d’impôts, aucun n’aura lieu sans le consentement