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Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/79

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        Eh bien, dit il, que voulez vous
    Que pour vous plaire, il faille que je fasse !
        Ah sire, accordez nous la grace
D’en pouvoir prendre aussi .... lors faisant la grimace
Le bon jupin leur dit, messieurs les bourriquets
        Je vous entends, je vous connais,
Des grands seigneurs frêlons, vous braissez l’injustice
Et si vous le pouviez, vous en feriez autant,
        Cependant (soit dit sans malice)
    Votre appétit, du leur est différent. (*)

Ces messieurs ont depuis prouvé évidemment que leur appétit, était bien autre chose, que ce qu’ils reprochaient aux ordres privilégiés, ils ont tout dévorés, et ne paraissent pas plus rassasiés qu’ils ne l’étaient alors.


J’ai publié cette petite fable, en 1789 à Paris, dans une plaisanterie qui m’amusait alors.


Il est aisé de concevoir, que l’ésprit du public, se trouvant dans de telles dispositions, il devait regarder avec un souverain mépris, toutes résolutions tendantes à conserver un ancien ordre de chose.

Loin d’être satisfait de la répartition égale des impôts, les novateurs ne visaient à rien d’autre, qu’à la destruction entière de toutes espéces de privilèges quelconques ; les éfforts tardifs que le parlement fit alors, pour tacher de calmer l’éffervéscence qu’il avait lui même éxcité, ne servirent plus qu’à lui attirer la haine de ce même public, qui peu de tems avant, l’avait idolatré.