Page:Latocnaye promenade dans l irlande.djvu/65

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chévelure agitée, d’un vieillard vénérable : c’est une comparaison assez originale, mais j’espere qu’on me la passera. La vallée dans laquelle elle tombe, est sans contredit, la plus Romanesque et la mieux boisée de toute l’Irlande.: les quatre où cinq milles que parcourt ce ruisseau, sont assez jolis, pour qu’une petite maitresse desirât rassembler dans son jardin toutes les beautés qui s’y trouvent.

C’était le printemps, les arbres étaient couverts de leur feuillages : la verdure charmante invitait à s’y reposer, je ne sais quelles idées m’occupaient alors ; je me mis à rêver et bientôt j’accouchai de ce rondeau, il n’a pas grand rapport à mon voyage, mais c’est égal.

à votre aise, vous pouvez rire
Du tourment que cause l’amour :
Vous connaitrez à votre tour
Qu’aimer est un cruel martyre
Quand on n’attend point de retour.

Il me semble entendre en ce jour
Pour vos mechans traits de satyre
Le dieu d’amour piqué vous dire

         à votre aise.

De ce dieu, charmante * * *
Craignez sur vous, d’attirer l’ire,
Aimez, que votre cœur soupire,
Que pour moi son feu vous inspire
Et je vous dirai sans détour,

         à votre aise.


J’ai vu tant de beaux livres, même sur la politique et sur la morale, où l’auteur fait au public l’amitié de lui présenter