Page:Latocnaye promenade dans l irlande.djvu/66

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sa douce amie, que j’ose espérer qu’on excusera cette courte apostrophe et que même on me saura gré de ne pas m’étendre plus au long, sur les belles qualités, la peau blanche, les yeux noirs et les doigts pleins d’espiéglerie, de ma Maria, Lodoïska où Carolina.

L’Aubergiste d’Enniskerry est le répresentant des O’Toole à qui ce beau territoire appartint, et dont les propriétés furent confisquées, pour n’avoir pas voulu se soumettre au joug des Anglais. Il a pris pour son enseigne les armes des nouveaux propriétaires.

Si les émigrés rentrent jamais en France et qu’on ne leur rendent pas leurs biens, ce ne sera pas du-moins sur ma terre que je me ferai aubergiste.

On voit de la hauteur près la ville, une de ces ouvertures singulieres, que la Nature a pratiqué dans plusieurs endroits des montagnes de ce pays : on y a fait passer le chemin ici comme dans presque tous les autres et avec d’autant plus de raison que ces chasmes comme on les appelle, sont les seuls endroits où l’on puisse passer, sans gravir jusqu’au sommet.

Retournant à l’èst presque sùr mes pas, j’accostai un bon paysan qui m’expliqua différentes choses du pays avec beaucoup de bon sens : les habitans du comté de Wicklow en général sont tres intélligents, et le pays est fort bien cultivé, près des côtes particulièrement ; les montagnes peu élevées et la quantité de Maisons riches que l’on y voit, le rendent aussi le plus agréable.

J’atteignis bientôt Olly Brook, où je fus reçu par Lord Moleswortb, des bontés de qui, j’avais déja eû lieu de me