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Page:Latouche - Vallée aux loups, 1833.pdf/241

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D’ANDRÉ CHÉNIER.

D’ANDRÉ CRÉRINA. Dont les désirs jamais n’ont troublé la raison ; Pour qui les yeux n’ont point de suave poison, Qui, s’il regarde et loue un front si gracieux, Ne le voit plus sitôt qu’il a fermé les yeux ! Doux et cruels tyrans, brillantes héroïncs, Femmes, de ma mémoire habitantes divines, Fantômes enchanteurs, cessez de m’égarer. O mon cœur ! ô mes sens ! laissez-moi respirer ; Laissez-moi dans la paix et l’ombre solitaire Travailler à loisir quelque ceuvre noble et fière Qui, sur l’amas des tems propre à se maintenir, Me recommande aux yeux des âges à venir. Mais non, j’implore en vain un repos favorable, Je t’appartiens, Amour, Amour inexorable ! 229

« Eh bien ! conduis-moi aux pieds de… je ne refuse aucun esclavage… Conduis-moi vers elle, puisque c’est elle que tu me rappelles toujours… Allons, suivons les fureurs de l’âge, mais puisset-il passer vite !… Puisse venir la vieillesse !… La vieillesse est seule heureuse. (Contredire pied à pied l’élégie contre la vieillesse.) ( Le vieillard se promène à la campagne, se livre à des goûts innocens, étudie sans que les vaines fureurs d’Apollon le fatiguent… Les soins de la propreté, une vie innocente font fleurir la santé sur son visage ; s’il devient amoureux d’une jeune belle,

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