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« — Vous êtes trop bon de penser à moi, cela s’arrangera peu à peu.

« — Mais enfin, combien te faudrait-il pour te loger et t’établir passablement ?

« — Ce n’est pas une petite affaire. Il me faudrait une maison, quelques meubles et un petit coin de terre à cultiver.

« — Deux cents nhiangs (environ quatre cents francs) te suffiraient-ils ?

« — Je crois qu’avec deux cents nhiangs je pourrais m’en tirer très passablement.

« — Eh bien ! j’y songerai. Marie-toi, fais bon ménage, et sois plus exact désormais à payer tes impôts. »

« Chaque mot de cette conversation fut répété à l’oncle ; il vit qu’il fallait s’exécuter sous peine de devenir la fable de toute la ville, et quelques jours après ses noces le neveu eut à sa disposition une maison, des meubles et les deux cents nhiangs dont avait parlé le mandarin. »