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XV

SCIENCES. — INDUSTRIE. — COMMERCE

Malgré la protection officielle dont jouissent, en Corée, certaines études scientifiques, malgré les écoles spéciales entretenues par le gouvernement pour en favoriser les progrès, ces études sont à peu près nulles. Les astronomes en titre ont à peine les notions suffisantes pour faire usage du calendrier chinois, qui chaque année leur est apporté de Pékin ; en dehors de cela, ils ne connaissent que des formules astrologiques ridicules. La science des principaux calculateurs du ministère des finances ne dépasse pas les opérations ordinaires d’arithmétique nécessaires pour la tenue des livres. Celle des élèves du Nioul-hak, ou école de droit, se borne à une connaissance à peu près machinale des textes officiels de la loi et des décrets royaux. La médecine seule semble faire exception.

Tout en adoptant la médecine chinoise, les Coréens y ont introduit, semble-t-il, des améliorations sérieuses, à ce point qu’on n’a pas dédaigné de composer à Péking même les planches pour l’impression du plus célèbre livre coréen de médecine, le Tieng-oi-po-kan. Nul autre livre coréen n’a jamais eu cet honneur.

Les médecins réellement instruits ne se trouvent guère qu’à la capitale. Ce sont quelques nobles qui ont étudié par curiosité, ou des individus de la classe moyenne qui ont travaillé à se faire