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compassion des ouailles de ce royaume qui ont perdu leur pasteur, et qu’elle nous enverra des missionnaires le plus tôt possible, afin que les bienfaits et les mérites du Sauveur Jésus soient annoncés, que nos âmes soient secourues et délivrées et que le saint nom de Dieu soit glorifié partout et toujours. »

Lorsque le souverain pontife entendit ce cri d’ardente supplication que lui jetaient du fond de l’Asie les fils derniers-nés de l’Église catholique, il était en prison à Fontainebleau. Il ne put que pleurer et prier : c’est la force de ceux à qui manque tout secours humain ; elle ne compte pas dans la balance politique, et pourtant, si l’on regardait bien, on s’apercevrait qu’elle mène le monde. La Corée dut se soutenir sans pasteur. En 1827, une nouvelle supplique, écrite deux années auparavant, parvint au pape Léon XII.

La congrégation de la Propagande s’adressa alors à la société des Missions étrangères, créa le vicariat apostolique de Corée et plaça à sa tête Mgr Bruguière.