Page:Launay, Dallet - La Corée et les missionnaires, 1901.pdf/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Parmi les maladies qui attaquent plus particulièrement les adultes, il faut citer une sorte de peste ou typhus, dont les cas sont fréquents. Si l’on ne peut provoquer la sueur, la mort est inévitable en trois ou quatre jours. Puis, les indigestions subites qui étouffent le malade et causent une mort instantanée, l’épilepsie qui est très commune, le choléra, etc.

Quelle est aujourd’hui la population totale de la Corée ? Il est difficile de le savoir exactement. Les statistiques officielles du gouvernement comptaient, il y a trente ans, plus de un million sept cent mille maisons et près de sept millions et demi d’habitants ; mais les listes sont faites avec tant de négligence qu’on ne peut pas s’y fier. Il semble certain que beaucoup d’individus ne sont pas comptés. Peut-être ne se tromperait-on guère en estimant à dix millions le chiffre total, ce qui donnerait une moyenne de presque six individus par maison. Quelques géographes modernes supposent à la Corée quinze millions d’habitants, mais ils ne disent point sur quoi se basent leurs conjectures évidemment très exagérées.

Les Coréens se rattachent au type mongol, mais ils ressemblent beaucoup plus aux Japonais qu’aux Chinois. Ils ont généralement le teint cuivré, le nez court et un peu épaté, les pommettes proéminentes, la tête et la figure arrondies, les sourcils élevés. Leurs cheveux sont noirs ; il n’est pas rare cependant de rencontrer des cheveux châtains, et même châtain-clair. Beaucoup d’individus n’ont point de barbe, et ceux qui en ont l’ont peu fournie. Ils sont de taille moyenne, assez vigoureux, et résistent bien à la fatigue. Les habitants des provinces du Nord, voisines de la Tartarie, sont beaucoup plus robustes et presque sauvages.