Page:Launay, Dallet - La Corée et les missionnaires, 1901.pdf/306

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des mois entiers, n’étaient pas à quarante lieues des côtes de Corée, partirent sans y faire même une courte apparition.

Quand les Coréens furent certains du départ de la flotte anglo-française, la panique générale se calma peu à peu, et le gouvernement, revenu de sa frayeur, songea à faire quelques préparatifs de défense pour le cas où les barbares d’Occident seraient tentés de revenir.

Mais les missionnaires ne furent pas inquiétés ; les chrétiens eurent à subir seulement des vexations sans importance, qui cessèrent bientôt par suite d’émeutes populaires que le gouvernement dut réprimer, et Mgr Berneux, confiant en l’avenir, écrivait au Souverain Pontife en lui annonçant le baptême de huit cents néophytes :

« Le gouvernement de ce pays sait parfaitement bien ce qui s’est passé en Chine, et comme il tremble de voir les Européens lui déclarer la guerre, nous avons pour l’avenir une espérance sérieuse de paix, de tranquillité et par conséquent de succès abondants. »