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qu’à la frontière. Lorsque, après avoir traversé le fleuve Ap-no-kang, il mit le pied sur la terre de Chine, il se retourna pour contempler une dernière fois ce pays où il avait tant souffert, et qu’il aimait d’un si ardent, si vrai et si profond amour.

« Quel beau panorama ! s’écrie-t-il dans le journal de sa captivité. C’est comme un sourire de la Corée que je suis forcé de quitter. Du fond de mon cœur, embrassant tout le pays, je lui envoyai ma plus tendre bénédiction en disant : Au revoir ! que ce soit bientôt ! »

Hélas ! l’apôtre ne revit jamais ce pays si cher à son cœur. Il fut frappé de paralysie, et aujourd’hui son corps repose au bord de l’Océan, dans un modeste cimetière de Bretagne.