Page:Launay, Dallet - La Corée et les missionnaires, 1901.pdf/35

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cette qui probablement l’eût guéri, et il dut trépasser selon les règles de l’étiquette.

On cite le cas d’un autre roi qui souffrait horriblement d’un abcès à la lèvre. Le médecin eut l’heureuse idée d’appeler un bonze pour faire devant Sa Majesté tous les jeux, tous les tours, toutes les grimaces possibles ; le royal patient se mit à rire à gorge déployée, et l’abcès creva. Jadis, assure-t-on, un prince plus sensé que les autres força le médecin à pratiquer sur son bras une légère incision ; mais il eut ensuite toutes les peines du monde à sauver la vie de ce pauvre malheureux, devenu ainsi coupable du crime de lèse-majesté.


Le palais de Séoul.

Nul Coréen ne peut se présenter devant le roi sans être revêtu de l’habit d’étiquette et sans des prostrations interminables. Tout homme à cheval est tenu de mettre pied à terre en passant devant le palais. Le roi ne peut se familiariser avec aucun de