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NOTES.

(a) Damiens. Elle a singulièrement profité des exemples de libertinage que sa mère lui a donné dès le berceau. La publicité qu’elle a pris soin de donner elle-même à ses débauches, nous dispense des détails. D’ailleurs, on ne peut approcher qu’en répugnant d’un pareil labyrinthe.

(b) De Valabrégue, Lucie. Ses talens et ses charmes attirent sans cesse sur ses pas une foule d’adorateurs. Elle est connue dans tous les concerts de Paris par sa musique vocale et instrumentale, et sur-tout par ses Duo avec M. le chevalier de Beauvoir.

(c) Laporte. Cette grisette accapare les amans comme Berthier et Foulon accaparoient les farines. En 1788, elle eut connoissance qu’un de ses favoris alloit se marier à Dijon ; elle s’y transporte à la hâte, et ne lui laisse que l’alternative de manquer un établissement considérable, ou de lui payer quelques louis ; pour parvenir à ses fins, elle attribue aux œuvres de celui-ci le fruit de son commerce obscène. Il eût été facile au jeune homme de prouver son alibi sur cette prétendue paternité ; mais pressé par les circonstances, il aima mieux payer 1200 liv pour les frais de gésine requis par cette donzelle, afin d’assoupir une affaire qui pouvoit lui causer le plus grand tort. A l’appui de cette note nous offrons de rapporter l’extrait de baptême tiré des registres des enfans-trouvés de Dijon.