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(d) Le trait galant, rue Saint-Honoré. Si on étoit obligé de raconter tous les traits plus que galans des demoiselles qui composent ce fameux magazin, on reconnoîtroit sans peine que cette maison n’est pas connue sous sa dénomination la plus-convenable. A l’égard des demoiselles le Brun et Longprés ; nous observons qu’elles sont ouvrières au trait galant, et c’est tout dire.

(e) Labarre. Ce que nous dirons à la louange de celle-ci sera un reproche pour beaucoup d’autres. Quoique jeune encore, elle est assez prudente pour faire ses coups à la sourdine.

(f) Roques. Après avoir travaillé à la journée pendant 35 jours consécutifs chez madame le Blanc, lingère et entremetteuse, maison de l’épicier, au coin de la rue du Plâtre Saint-Jacques, elle est passée entre les bras du prince de Poix, à Versailles, qui lui a fait 1200 liv. de rente.

(g) Robinot. Nous ne pourrions que répéter ici ce que nous avons dit de mademoiselle La barre.

(h) Victoire… Autant elle étoit remarquée dans les premiers tems de son arrivée à Paris par son air de modestie, autant elle est remarquée aujourd’hui par la raison contraire. Un changement si subit n’étonnera pas, sans doute, lorsqu’on saura qu’elle est endoctrinée par la veuve Aubry, sa sœur, qui, quoique mere de trois enfans, vit en concubinage avec le principal clerc de Me Brechot, notaire.