Page:Laurenceau - Le Petit neveu de l'Arretin, ouvrage posthume trouvé dans le portefeuille de son grand oncle, BnF Enfer-373, 1800.djvu/24

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Tandis que maintenant l’hiver dans nos parages
N’offre aux Troyens tremblans qu’une moisson d’orages,
Et que de leurs vaisseaux les membres divisés
Gissent sur nos chantiers étendus et brisés. »

L’amour, avec ces mots, dans ses veines se glisse,
Fait bouillonner le foutre au fond de sa matrice,
Dans son con alléché porte l’espoir du vit,
Met la pudeur en fuite, et la couille en crédit.

Les présens à la main, d’abord la faible Élise,
Bandant avec remords, court d’église en église,
Quêtant la paix du cœur, que le ciel indulgent
De tout tems aux mortels donna pour de l’argent ;
Et le prêtre dès-lors, fidèle à ses maximes,
Taxait le sot pécheur et tarriffait les crimes.

Deux génisses déjà conduites à l’autel,
Y versent tout leur sang sous le couteau mortel,
Il coule en votre honneur, céleste Aréopage,
Dieu, sableur du bon vin, dieu, fouteur du beau page ;
Vous Junon, vous sur-tout dont les talens féconds
Sont d’enrôler les vits au service des cons.