Page:Laurenceau - Le Petit neveu de l'Arretin, ouvrage posthume trouvé dans le portefeuille de son grand oncle, BnF Enfer-373, 1800.djvu/66

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C’est là l’heure où fraudant les droit de l’hymenée,
La beauté sous le drap victime fortunée,
Lasse enfin de combattre un désir irritant,
Abandonne au plaisir son vagin palpitant.
Dans le fond des forêts, sur les plaines liquides,
Le long des lacs profonds, au pied des monts arides,
Tout le peuple animal goûtait dans le repos
L’ivresse des plaisirs ou l’oubli de ses maux ;
Mais quand tout dort ou fout pendant ces sombres heures,
Toi seule en ton palais, hélas ! veilles et pleures,
Et tu ne reçois plus, malheureuse Didon,
Le sommeil dans tes yeux, ni le vit dans ton con.
La voix du désespoir parle seule à son ame ;
Son moite clytoris et s’agite, et s’enflamme,
Et la rage d’amour renaissant dans son sein,
Entre mille pensers tient son cœur incertain.
Quoi ! dit-elle, écumant de mercure et de nitre,
Reine prostituée irai-je avec ce titre
A mes premiers amans, au nomade abusé,
Rouvrir mon con royal justement méprisé ?