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Page:Lauris - L’Écrin du rubis, 1932.djvu/187

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L’ÉCRIN DU RUBIS

furibonde ruée d’une orgie saphique, comme celle que dans son ode Aux Lesbiennes de Paris, Joachim Duflot a rimée dans le Parnasse Satyrique, à la gloire des vedettes du Théâtre de 1840.

Ces instants délicieux du privé de sa toilette, dont la Femme at home est souvent avare même avec son amant, ces brèves minutes si parcimonieusement dispensées à la joie mystique quand tombent, un à un, tous les voiles mignards de l’idole, s’immobilisent aujourd’hui sur des figures de cire longues, étranges et délicates, séduisantes autant qu’artificielles, silencieusement figées en une passivité complaisante qui laisse au désir tout le temps des ferventes contemplations.

Bas, chemises, pantalons et culottes sont à présent le prétexte d’une illustration des plus suggestives qui, parfois, peut rivaliser avec l’érotisme des dessins de la Vie Parisienne et les déshabillés de cartes postales. Rien de galant comme ces présentations qui mettent sous nos yeux, jusqu’à mi-chemin des hanches, le galbe de belles jambes dans le langage divers de leurs poses les plus éloquentes pour amener en amoureux combat.

Découpées en noir, en grisaille ou en bistre sur le blanc de la page, de profil, de face ou de trois quarts, délicieuses sous les ombres et les coups de lumière qui font