Aller au contenu

Page:Lautreamont - Chants de Maldoror.djvu/309

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

à une distance variable du gland et au-dessous du pénis ; ou encore, comme la caroncule charnue, de forme conique, sillonnée par des rides transversales assez profondes, qui s’élève sur la base du bec supérieur du dindon ; ou plutôt, comme la vérité qui suit : « Le système des gammes, des modes et de leur enchaînement harmonique ne repose pas sur des lois naturelles invariables, mais il est, au contraire, la conséquence de principes esthétiques qui ont varié avec le développement progressif de l’humanité, et qui varieront encore ; » et surtout, comme une corvette cuirassée à tourelles ! Oui, je maintiens l’exactitude de mon assertion. Je n’ai pas d’illusion présomptueuse, je m’en vante, et je ne trouverais aucun profit dans le mensonge ; donc, ce que j’ai dit, vous ne devez mettre aucune hésitation à le croire. Car, pourquoi m’inspirerais-je à moi-même de l’horreur, devant les témoignages élogieux qui partent de ma conscience ? Je n’envie rien au Créateur ; mais, qu’il me laisse descendre le fleuve de ma destinée, à travers une série croissante de crimes glorieux. Sinon, élevant à la hauteur de son front un regard irrité de tout obstacle, je lui ferai comprendre qu’il n’est pas le seul maître de l’univers ; que plusieurs phénomènes qui relèvent directement d’une connaissance plus approfondie de la nature des choses, déposent en faveur de l’opinion contraire, et opposent un formel démenti à la viabilité de l’unité de la puissance. C’est que