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Page:Lauzun - Le Château de Bonaguil en Agenais, 1897.djvu/11

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AVANT-PROPOS

Lorsque, il y a longtemps déjà, je visitai pour la première fois le château de Bonaguil, ce remarquable spécimen de l’architecture militaire française au moyen-âge était à peine connu. Les gens seules du pays et des localités avoisinantes en parlaient comme d’une merveille. Mais leurs dires trouvaient au loin peu d’échos.

On prétend que lorsque Mérimée fut chargé, en 1835, par le gouvernement de Juillet d’inspecter les monuments historiques du Midi de la France, il ne rencontra personne à Villeneuve-sur-Lot, chef-lieu cependant de l’arrondissement, qui pût lui indiquer la route de Bonaguil.

C’est que, il faut bien le dire, cette route n’existait pas, du moins jusqu’au château. Et je me souviens que, lors de ma première visite, je dus avec mes compagnons de voyage descendre de voiture dans la vallée de la Thèze et suivre, pendant plus de trois kilomètres, un chemin de piétons, dont les côtés, très pittoresques il est vrai, ne parvenaient point à nous céler le déplorable état.

L’ouverture de la voie ferrée d’Agen à Périgueux, toute récente alors, et, depuis, la création de nouvelles routes ont