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Page:Lauzun - Le Château de Bonaguil en Agenais, 1897.djvu/161

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DE BONAGUIL

au sujet de la donation qui me fut faite dans mon contrat de mariage par notre mère commune, desquels intérêts seulement il peurra se prévaloir en tant que de besoin à titre de prèlegs sans aucune charge de substitution pour raison de ce.

Et pour mieux assurer l’effet de laditte substitution, je veux qu’il soit fait employ des créances qu’elle renferme en tant seulement que la loy peut le prescrire et non autrement.

Je nomme pour mes exécuteurs testamentaires Louis, comte de Fumel Montaigu, demeurant à Villeneuve, et Monsieur Maître Pierre Cabanes de Trérieux, docteur en théologie, curé de Lastreilles et du présant lieu, auxquels je donne conjointement tout pouvoir d’agir et de faire tout ce qui sera nécessaire pour l’exécution du présant téstament, sans entendre les assujettir à aucune reddition de compte ny faction d’inventaire dont je les décharge par exprès.

Et pour marque d’affection et gratifier mesdits exécuteurs testamentaires de l’embarras que je leur donne, je leur lègue, savoir : audit Louis comte de Fumel Montaigu un diamant de deux mille livres que je le prie de recevoir comme une marque de mon amitié, et audit sieur Trérieux six couverts, deux culiers à ragoût et six petits culiers, le tout d’argent, ma pendule et ma bibliothèque.

Enfin, je casse, annule et révoque tous mes autres testaments, codiciles et autres dispositions que je pourrais avoir cy-devant faits, voulant que le présant soit le seul qui ait sa pleine et entière exécution.

Telle est ma volonté qui a déterminé mon présant testament que j’ay fait écrire en trois pages, compris celle de la présante feuille de papier marqué que j’ay marqué que j’ay signé au bas de chaque page après en avoir leu et releu le contenu, ledit jour premier du mois de décembre mil sept cens quatre vingts huit, dans mondit présant château de Bonneguil.

Signé : Marguerite de Fumel-Giversac.


Con et insinué à Monflanquin le 23 aoust 1792 : Receu quatre cens quatre vingts neuf livres. Le droit de centime, denier, et les 10c pr. pour les immeubles ont été payés au bureau de la Capelle-Biron, le 13 juillet 1790. Signé : Dethais.

Aujourd’huy, premier du mois de décembre mil sept cent quatre vingt huit, dans le château, paroisse et juridiction de Bonneguil en Agenois, environ les huit heures du soir, par devant moy, notaire royal soussigné, présans les témoins bas nommés,

A comparu très haute et très puissante Dame Margueritte de Fumel, marquise du présant lieu, doirière de Messire Emmanuel, seigneur et