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Page:Lauzun - Le Château de Bonaguil en Agenais, 1897.djvu/160

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LE CHÂTEAU

la moitié de la garde robe pour être partagée avec ma femme de chambre, comme je l’ay expliqué.

Je donne et lègue à tous mes autres domestiques qui se trouveront à ma mort, outre leurs gages payés et une année de plus, en y comprenant même les deux servantes et le berger, la somme de cent cinquante livres, à chacun et à chacune une fois payée, et à chacune des deux servantes dix chemises comme je l’ay cy-devant dit.

Je donne et lègue à Gabrielle Tarboche Desclaux la somme de cinq cents livres, en reconnaissance des services qu’elle m’a rendus et principalement à mon frère.

Je donne et lègue à Annette Cassaignes, épouse du sieur Cadar, la somme de trois cens livres une fois payée, ensemble un couvert d’argent et un petit lit à tombeau, la priant de le recevoir comme une marque d’amitié et de ma reconnaissance aux services qu’elle m’a rendus.

Je donne et lègue à titre d’institution particulière à Michèle de Fumel, comtesse d’Argicourt, un diamant de deux mille livres, la priant de recevoir cette petite marque de mon amitié et souvenir.

Je donne et lègue à titre d’institution particulière à Marguerite de Fumel, abbesse de la Sauve-Clarac, un diamant de cent pistoles, la priant de le recevoir comme une marque de mon souvenir et amitié.

Je donne et lègue à titre d’institution particulière à Marguerite-Laure de Fumel, ma nièce, la somme de dix mille livres, payables après que son frère aîné aura recueilly ma succession, indépendamment de ce qui luy reviendra dans maditte succession, comme je l’expliquerai cy-après.

Enfin, au surplus de mes biens, je nomme et institue pour mes héritiers universels et généraux et par portions égales, Jean-Phélix-Henry mon frère, évêque et comte de Lodève, et Joseph, comte de Fumel, mon autre frère, lieutenant général des armées du Roy, grand croix de l’ordre royal et militaire de Saint"Louis, gouverneur du Château-Trompette, commandant en chef dans la Basse-Guienne, pour en jouir conjointement de leur vivant ; les priant de trouver bon que je substitue à mon entière hérédité Joseph de Fumel mon neveu, l’aîné des enfants de Jean-George, vicomte de Fumel, mon frère ; voulant que les frères et sœurs de mondit neveu ayant un droit de légitime sur ce qu’il recueillera de l’effet de laditte substitution, ainsi et de même que si mes biens avaient apartenu à sondit feu père et avaient fait masse dans la succession de ce dernier ; déclarant en outre tenir quitte mondit frère Joseph comte de Fumel, mon cohéritier, de tous les intérêts arriérés qu’il pourrait me devoir à mon décès,