département (1867-68), n’hésite pas, dans la coupe D de sa deuxième feuille, à placer immédiatement le château de Bonaguil sur le terrain crétacé (étage cénomanien). Le coteau le plus rapproché qui le domine au nord est à l’altitude de 202 mètres.
Enfin, nous croyons utile de prévenir les botanistes qu’ils trouveront, soit à Bonaguil même, soit le long de la vallée de la Thèze et du riou de Bonaguil, ou encore dans la partie boisée qui longe si piltoresquement la route des coteaux, des plantes qui ne naissent que dans cette contrée du département de Lot-et-Garonne, ce qui dénote une fois de plus chez elle, au point de vue géologique, une importance toute particulière[1].
- ↑ Dans les précieux herbiers de MM. l’abbé Garroute et le docteur Louis Amblard,
à Agen, on remarque entre autres plantes ramassées :
1o Le long de la route de Fumel à Condat, les : Sisymbrium polyceratium, L. ; Echynops sphœrocephalus, L. ; Coronilla minima, L. ; Plantago serpentina, Vill. ; Leuzea conifera DC. ; Carduncellus mitissimus, DC. ; Lactuca perennis, L. ; Linum salsoloïdes, Lam ; Triticum triunciale, G. God. ; Inula montana, L. ; Lactuca chondrillœflora, Bor. etc. ;
2o Autour de Bonaguil : Epipactis microphylla, Sw. ; Digitalis cutea, L. ; Helichrysum stœchas, DC, cette dernière plante croissant même autrefois sur la plateforme du donjon ;
3o Enfin, au milieu des pins qui couronnent les coteaux du nord, ou dans les fonds marécageux des vallées adjacentes : Ranunculus flammula, L. ; Arenaria montana, L. ; Crucianella angustifolia, L. ; Ornithopus ebracteatus, Drot. ; Galium debile, Desw. ; Narcissus bulbocodium, L. ; Scilla autumnalis, L. ; Carex echinata, Murr. ; Carex Œderi, Ehrh. ; Eriophorum latifotium, Hopp., etc. ; et plus loin, vers Cuzorn : Adenoscilla bifolia, Gr. God. ; Erythronium Denscanis, L. ; Clypeola Jontlaspi, L., etc., curieux assemblage de plantes des sommets neigeux des Pyrénées et des plantes méditerranéennes, ayant élu domicile sur le calcaire jurassique.