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Page:Lauzun - Le Château de Bonaguil en Agenais, 1897.djvu/38

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LE CHÂTEAU

LA LOGE DU CONCIERGE

Au centre et adroite, elle est clôturée par un mur arrondi, d’uue épaisseur moyenne de 3m50, à gauche par la petite tour b. Cette tour b, fort curieuse, était la loge du portier. Elle contenait, quoique très petite, une cheminée, aujourd’hui refaite, ainsi qu’un garde-manger et servait de logement au concierge, qui, par une meurtrière conique, tort étroite au dedans, beaucoup plus large au dehors, ayant vue directement sur le seuil extérieur du portail, pouvait observer ainsi, sans être aperçu, les arrivants et au besoin tirer sur eux. Une seconde embrasure plus large, destinée à des armes de gros calibre, donnait au nord-est sur les escarpements. On remarquera que le mur de cette tour b est beaucoup plus épais du côté nord, c’est-à-dire du côté le plus facilement attaquable, que du côté est donnant sur la vallée.

LE CHEMIN DE RONDE

Immédiatement à côté de la tourelle b, on a retrouvé en a’ un escalier à ciel ouvert, dont les marches, rongées par le temps, sont assez dangereuses. Il permettait autrefois et il permet encore, mais avec précaution, de monter sur le chemin de rondo qui couronne tout le mur de la barbacane. Ce chemin de ronde très large, et dont le parapet est partout perçé de meurtrières, était autrefois crénelé. En le parcourant, on distingue, au-dessus même de la porte d’entrée, les arêtes encore existantes de la voûte d’une salle qui servait de poste d’observation, ou, comme le dit le précieux document no vii que nous donnons en appendice[1], « de corps de garde ».

L’ARSENAL

Tout près de l’escalier a’ et terminant la barbacane du côté est, se dresse une grosse tour d, de forme irrégulière, naguère dans un état absolu de délabrement, aujourd’hui en partie restaurée. On vient de refaire la voûte du premier étage qui menaçait ruine, et, bien que nous la croyons autre-

  1. Nous appelons tout spécialement l’attention de nos lecteurs sur ce dénombrement de la seigneurie de Bonaguil, dont l’original se trouve aux Archives départementales de la Gironde, et qui contient notamment la description archéologique du château en l’année 1702, description qui, quoique sommaire, nous a été d’une précieuse utilité.