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Page:Lauzun - Le Château de Bonaguil en Agenais, 1897.djvu/39

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DE BONAGUIL

fois plus élevée, on l’a recouverte, à la hauteur du chemin de ronde, avec de la pierre plate du pays, ce qui était bien en effet son genre primitif de couverture. Au rez-de-chaussée, cette tour n’avait pas d’ouverture ; celle qui existe est moderne. Pour y pénétrer, il fallait monter sur le chemin de ronde ou bien se servir d’une échelle. C’était, d’après l’acte de 1702, « un arsenal ». On en fit plus tard un pigeonnier.

LES SOUTERRAINS

Des fouilles importantes ont été, en 1882, pratiquées en cet endroit de la barbacane. Jadis le sol était partout de plainpied jusqu’aux fossés. Quelques indices laissaient comprendre qu’il pouvait exister un escalier caché sous les broussailles, permettant d’accéder au second pont-levis m’. Aussi a-t-on retrouvé une pente douce, peu inclinée, qui de b’en c aboutit tout d’abord à des sous-sols. À droite de c, se trouve en effet un souterrain, pointillé sur le plan, qui devait servir de magasin. À gauche, en b’’, la pente continue, mais assez raide cette fois, pour arriver d’abord à la tour d, puis à droite à une cavité profonde, dans laquelle on a découvert un boulet en fonte de huit centimètres de diamètre, enfin, en face, au second pont-levis m’. Il est intéressant d’étudier, dans cette barbacane, certaines meurtrières percées dans les murs extérieurs à plus d’un mètre au dessous du niveau du sol, destinées à battre les fossés p’. On y parvenait par des trous en forme de trappes. Trois de ces trous ont été retrouvés le long du mur. Tout semble faire croire d’ailleurs que la cour entière est creusée. Il importerait qu’elle fut complètement déblayée.

LES PONTS-LEVIS

La barbacane une fois traversée, on arrive en présence des fossés, très larges et très profonds, « d’une largeur de douze pas et d’une hauteur de dix cannes, » dit l’acte de 1702[1],

  1. Dans sa Table de comparaison entre les mesures anciennes du département de Lot-et-Garonne et celles qui les remplacent dans le nouveau système métrique. (Agen, imprimerie du département, an VII). M. Louis Puissant, p. 33, no 20, établit que dans la juridiction de Bonaguil, l’aune valait 1 mètre 1816, — la canne 1 mètre 7725, et le pan 0 mètre 2216