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Page:Lauzun - Le Château de Bonaguil en Agenais, 1897.djvu/59

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DE BONAGUIL

ches, traverser, sans nous y arrêter, le rez-de-chaussée de j, et, tournant à droite dans un étroit couloir, monter les treize marches de l’escalier h’’. Nous nous trouvons ainsi dans la cour h. Là, en effet, en nous tournant vers la vallée, nous voyons très distinctement les traces de ces deux corps de logis j et j’, presque entièrement détruits, construits en moins bon appareil que le reste du château, que certains croient avoir été le château primitif, mais qui nous paraissent, quant à nous, sinon contemporains de la partie occidentale, peut-être même postérieurs d’un demi-siècle au plus, c’est-à-dire ne datant que du commencement du xvie siècle.

Néanmoins nous devons reconnaître que leurs soubassements, principalement les deux pans de mur j et j’ qui s’appuient sur la cour h, présentent dans toute leur longueur les blocages du xiiie siècle. Sont-ce là les premières assises des anciennes courtines qui auraient entouré le donjon ? C’est ce qu’il est bien difficile de préciser.

Le corps de logis j avait deux étages. Le premier, qui était de niveau avec la cour h, formait à lui seul une magnifique salle donnant sur la vallée. Malheureusement il n’en reste plus de traces, la voûte du rez-de-chaussée qui le supportait s’étant effondrée sous les efforts du temps et ayant été entièrement enlevée pour faire mieux comprendre tout l’aménagement de ces diverses dépendances.

À droite et séparé du précédent par le couloir h’’ se trouve le bâtiment j’, moins grand, mais mieux conservé et encore debout jusqu’à la hauteur du deuxième étage. Le rez-dechaussée, qui est en sous-sol au-dessous de la cour h, était défendu par quatre belles meurtrières droites, protégeant le boulevard o et plongeant à l’est sur la vallée. Il renfermait dans le mur de droite et à côté de la porte qui le faisait communiquer avec la tour j2, deux fours dont on voit les bouches dans le mur. C’est en face que se trouve, appuyé contre le roc, ce pan de mur du château primitif, construit avec l’appareil et le mortier blanc si solide du xiiie siècle.