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Page:Lauzun - Le Château de Bonaguil en Agenais, 1897.djvu/70

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LE CHÂTEAU

verte d’ardoises ? On lui a donné ainsi un faux air de construction du nord, alors qu’il eut été si facile de conserver à Bonaguil, dans toutes ses parties, son cachet méridional et sa vraie couleur locale.

Il reste bien d’autres choses à faire. Il en restera toujours, le temps continuant sans relâche son œuvre dévastatrice. Qu’il nous soit donc permis de signaler encore, parmi les réparations les plus urgentes à accomplir :

Le parvis du couloir v, devenu dangereux, par suite de la poussée de sa voûte très-plate sur des murs qui ne présentent pas assez d’épaisseur ;

Dans ce même couloir v, la nécessité de fixer la planche mobile, beaucoup trop étroite, sur laquelle il faut passer pour pénétrer dans l’oratoire de la tour carrée, et d’établir une rampe de l’autre côté du mur, quand ce dernier sera consolidé ;

À côté, au rez-de-chaussée de la salle i’, la porte qui communique avec la salle i’’ et dont les battants s’effritent de plus en plus sous l’action des pluies, menaçant d’entraîner tout le mur dans leur chute.

Du côté des loges, il serait urgent de refaire l’étroit passage qui donne accès de la cour h au premier étage de la tour j1 et qui n’est du reste qu’un dernier lambeau de la voûte j qui s’est effondrée et qu’on a enlevée. Ce passage, assez dangereux pour que nous engagions fort nos lecteurs à ne pas s’y aventurer, cédera avant peu sous le plus léger poids.

Afin de faire mieux saisir aux visiteurs l’économie du château, il serait bon de rétablir aussi sommairement que possible si l’on veut, mais toutefois avec la plus grande solidité, le pont-levis m’. Si en effet on eut conservé et fixé avec une rampe les planches mobiles que l’on pose de temps en temps sur la pile du milieu, nous aurions évité à nos lecteurs moins de fatigue et fait peut-être mieux comprendre l’idée première de l’architecte.