Aller au contenu

Page:Lauzun - Le Château de Bonaguil en Agenais, 1897.djvu/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
81
DE BONAGUIL

xvie siècle que nous avons déjà citée à propos de la construction du château par Bringon, il est dit que ce dernier ne voulut jamais donner son consentement à ce mariage. Le journal n’indique pas les causes de son refus. On se l’explique aisément lorsqu’on voit plus tard sa belle-fille prendre des habitudes de grand luxe, emprunter à tort et à travers, contracter des dettes dans toutes les villes où elle passe, et compromettre, en moins de vingt ans, par ses folles prodigalités la fortune princière de son mari. Elevés à semblable école, les enfants continuèrent les dépenses de leur mère, et par leur mauvaise administration précipitèrent la ruine de cette maison[1].

Charles de Roquefeuil, baron de Roquefeuil-Blanquefort, Castelnau, Bonaguil, etc., rendit hommage au Roi, le 28 septembre 1532[2], et, contre son gré, dut jurer l’année après de maintenir les coutumes de Castelnau. Il avait pris part de bonne heure aux guerres d’Italie sous Louis XII et il continua à servir sous François Ier, vendant, pour subvenir aux frais de la guerre et pour la somme de 3, 000 livres, la terre de Mondoumerc à son beau-frère Antoine de Lettes de Montpezat (29 avril 1540).

On ignore la date exacte de sa mort ; mais il testa le 6 juin 1543, et institua pour son héritier Jean-Antoine son fds aîné. De sa femme Blanche de Lettes, il laissait huit enfants :

1. Jean-Antoine qui suit ;

2. Antoine, qui succédera à son frère aîné ;

3. Charles, qui fut le chef de la branche des Roquefeuil-Grandval, chevalier des Ordres du Roi, marié en premières noces à Jeanne de Belpech, en secondes noces, en 1564, à Françoise de Caudières, baronne de Grandval. Il mourut vers 1582, ayant eu douze enfants de son second mariage, dont huit morts en bas âge. Nous verrons dans la suite les procès

  1. Inventaire des titres de la baronnie de Castelnau, t. ii.
  2. Idem. t. ii, p. 547.