e : c’est que le composant culteur n’est pas français. Dans législateur lateur n’est pas français, et législateur est bon. Et p ui cole n’est pas plus français que culteur. »
(CH NODIER. Examen crit. des Dict.)
Malgré cette excellente réfutation de l’opinion de M. Boiste sur le mot agriculteur, nous avons vu tout récemment reproduire cet article de son dictionnaire dans un ouvrage de grammaire, où le dernier des deux vers suivants de Delille est blâmé :
Et, content de former quelques rustiques sons, A nos agriculteurs je donne des leçons.
Est-ce bien là du goût ? ne serait-ce pas plutôt du purisme, et, qui plus est, du purisme très-ridicule ?
AIDE.
LOCUT. VIC.
Votre aide n’a pas été puissant. — Un aide à maçon.
LOCUT. CORR.
Votre aide n’a pas été puissante. — Un aide-maçon.
Aide signifiant assistance est féminin : l’aide que vous avez reçue vous a été fort utile.
Le Dictionnaire de l'Académie dit un aide à maçon. M. Feydel (Remarques sur le Dict. de l’Acad.) fait à ce sujet l'observation qu'en bon français on doit dire et on dit : aide-maçon ; aida-maçoun, ajoute-t-il, est du patois limousin.
Furetière, critiquant cette phrase du Dictionnaire de l’Académie : « ce mot (aide) n'est que de deux syllabes », s'écrie : « Qui ne rirait de la simplicité de cette observation ? s'est-on jamais avisé de le faire de trois ?» (L’Enterrement du Dict. de l’Acad.) Oui, certes, répondrons-nous ; et Fureti