Page:Laveleye - Les Nibelungen.djvu/111

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chérie, jusqu’à la pleine clarté du jour. Le seigneur Siegfrid était rentré chez lui, où il fut bien accueilli par sa belle épouse.

Il devina la question qu’elle allait lui adresser. Il cacha longtemps ce qu’il avait apporté pour elle, jusqu’à ce que, portant la couronne, elle fût arrivée dans son pays. Combien peu il sut lui refuser ce qu’il comptait lui donner !

Au matin, le roi était de bien meilleure humeur qu’il ne l’avait été jusque-là. Maint noble homme de divers pays se réjouit de la gaîté du roi. Il offrit ses dons à tous ceux qu’il avait invités.

Les noces durèrent quatorze jours, et pendant tout ce temps jamais ne cessa le bruit des réjouissances auxquelles chacun se livrait. On pèserait difficilement les trésors que le roi dépensa en cette occasion.

D’après les ordres du noble Gunther, ses parents distribuèrent, en son honneur, à maint vaillant guerrier des vêtements et de l’or rouge, des chevaux et de l’argent. Les chefs qui étaient venus se retirèrent tous satisfaits.

Et le roi Siegfrid du Nîderlant donna à ses mille hommes tous les vêtements qu’ils avaient apportés avec eux et de beaux chevaux avec la selle. Ils pouvaient désormais vivre en seigneurs.

Avant qu’on eût distribué tous ces riches présents, le temps parut long à ceux qui désiraient rentrer dans leurs terres. Jamais compagnons d’armes ne furent mieux traités. Ainsi finit la fête des noces et maints guerriers partirent.