Page:Laveleye - Les Nibelungen.djvu/273

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Le prince de Vérone prit par la main Gunther le très puissant, du pays des Burgondes. Irnfrit prit Gêrnôt, l’homme très hardi, et l’on vit Ruedigêr s’avancer vers la cour avec Gîselher. »

Mais, de quelque façon qu’on se réunit pour se rendre à la cour, Volkêr et Hagene ne se séparèrent point jusqu’à la fin de leurs jours, excepté dans un seul combat. Et à ce sujet, de nobles femmes pleurèrent bien amèrement.

On vit s’avancer vers la cour, avec les rois, leur illustre suite, mille hommes hardis et soixante chefs qui les avaient accompagnés et que Hagene avait choisis en son pays.

Hâwart et Irinc, deux hommes d’élite, marchaient de compagnie à côté des rois. Puis, Dancwart et Wolfhart, une épée glorieuse, qui tous deux excellaient en vertus avant tous les autres.

Au moment où le puissant souverain du Rhin entra dans le palais, Etzel ne demeura point assis. Il se leva de son siège quand il les vit venir. Jamais roi ne fit un aussi brillant accueil :

« Soyez les bienvenus, seigneur Gunther, et vous, seigneur Gêrnôt et Gîselher, votre frère. Je vous fis offrir mes services avec affection et loyauté à Worms sur le Rhin. Que toute votre suite soit également la bienvenue parmi nous.

« Et vous aussi vaillants guerriers, Volkêr le très brave et Hagene, soyez les bienvenus en ces pays, pour moi et pour ma femme. Elle vous a envoyé maints messagers sur le Rhin. »

Hagene de Troneje répondit : — « Oui, je l’appris. Et si je n’étais pas venu chez les Hiunen à la suite de mes