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ennemie, qu’il arrête par son choc. Après quoi, il retourne vers les siens, qui se mettent en bataille.

Les deux armées s’allongent l’une en face de l’autre. On n’entend pas un mot :

L’un ost, ne l’autre mot ne sonne…

Philippe adresse aux siens un petit sermon. Il leur dit que toute sa foi est en Dieu, qu’Otton, excommunié par le seigneur pape, ne peut manquer d’être vaincu : « Nous, nous sommes chrétiens, nous jouissons de la communion et de la paix de Sainte Église… Dieu, malgré nos péchés, nous accordera la victoire sur ses ennemis et sur les nôtres. » Les chevaliers lui demandent sa bénédiction. Le roi, élevant la main, les bénit. Les trompes sonnent « à grans alaines et alonges ». Le chapelain placé