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derrière Philippe entonne avec son clerc le psaume : « Béni soit le Seigneur, qui est ma force et qui instruit mes mains au combat » ; puis le : « Seigneur, le roi se réjouira en votre force. » Jusqu’à la fin, « ils chantèrent comme ils purent, car les larmes s’échappaient de leurs yeux et les sanglots se mêlaient à leurs chants ».

Ainsi parle le propre chapelain de Philippe, Guillaume le Breton, qui nous a conté la bataille en prose et en vers. Mais quelles scènes à tenter les artistes de la commémoration de Bouvines ! Quel geste que celui de la bénédiction par un roi qui est à la fois prêtre et chevalier, Moïse et Aaron !