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leur parlant de Dieu et du roi, de leur foi et de leur vaillance, et de l’honneur de la nation.

Guérin était un vrai général, qui trouva un bon plan sur le terrain même : l’aile gauche et le centre devaient tenir ferme, pendant que l’aile droite attaquerait Ferrand, et, après l’avoir défait, se précipiterait sur le centre ennemi.

Otton, au contraire, cédant à la colère « qui conseille mal sur le champ de bataille », voulait jeter sur le centre français les plus grandes forces possibles, empruntées à toute sa ligne et s’y porter lui-même, pour saisir le roi mort ou vif, car cet empereur d’Allemagne disait : « Si le roi de France n’existait pas, nous n’aurions pas à redouter sur terre aucun ennemi. »