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celle de Salisbury « qu’il envoya jeter sur la terre le dessin de son long corps ».

Après cette charge de l’évêque et de ses chevaliers, les Anglais, affolés, disparurent, et, sur notre gauche, Boulogne seul tenait encore dans sa tour vivante, d’où partaient ses sorties furieuses.

La victoire enfin se décida, là où les Français avaient pris l’offensive, à l’aile droite.

Saint-Pol et Montmorency, quand ils ont exterminé l’extrême aile gauche impériale, se joignent contre Ferrand à Champagne et à Bourgogne. Ferrand ne s’était pas reposé, pas une minute ! Criblé de coups, blessé, assailli par trois adversaires, il se rend « hors de souffle à force d’avoir combattu ». Tous les siens furent