Page:Lavoisier - Opuscules physiques et chimiques.djvu/69

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SUîl lES ÉMANATtONS ÉLASTIQUES. 2p » tuante, & même comme partie alTez confidé- »ï rable. Si quelqu'un en doute encore, il avouera 73 au moins que par le moyen du feu , on peut 33 tirer de tout corps connu une matière , qui 9J étant une fois féparée, eft fluide & élaftique ; a> qui peut être comprimée par des poids ; qui fa » contrade par le froid , & qui fe dilate par la î3 chaleur, ou par la diminution du poids qui la 33 prefie : or quand ce que nous appelions air élaf^ 33 tique efl: féparé des corps avec lefquels il eft 93 mêlé, nous n'y connoilTons d'autres propriétés 3> que celles-là. Il faut donc convenir que le feu fé- 33 pare de tous les corps une matière élaftique, &: 3> que parconféquent cette matière aérienne rende 33 dans les corps , mais de façon qu'elle n'y pro- »3 duit pas les effets de l'air auflî long temps 33 qu'elle eft liée & unie avec eux. Dès qu'elle en 9» efl: détachée , & qu'elle vient à fe joindre avec 33 d'autres parues femblables à elle , auiTitôt elle 33 reprend fa première nature, & refte air, jufques 33 à ce que, dlvifée de nouveau en fes élémens, 33 elle fe rejoigne avec d'autres parties d'une 33 efpèce différente , & avec lefquelles elle peut 33 reftcr en repos, & ne former pour un temps 33 qu'une feule maffe » fans que cependant elle » perde rien de fa première nature j car elle ie

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